Liturgie de la Parole

Notre page « Echos de la communauté »

Nous aimerions sur cette page vous faire partager quelques échos de notre communauté, les événements que nous vivons « Au fil des jours », les témoignages de nos soeurs et ce que les différents médias (cath.ch, la RTS, KTO, VaticanNews...) partagent au sujet de nos communautés en Suisse et à Madagascar et de nos activités et services. Cliquez sur les liens pour accéder aux articles publiés.

Le temps de confinement, où l'Eucharistie n'était plus possible, nous a incitées à chercher des alternatives. C'est ainsi que l'Office du milieu s'est transformé en une « Liturgie de la Parole (accès aux textes publiés) » et cinq sœurs de la communauté se sont relayées pour commenter le texte de la liturgie du jour. Même si les célébrations ont maintenant repris, nous poursuivons cette belle expérience de partage de la Parole.

Sr Jacqueline Lorétan

Commentaire de la Parole
Lundi de la 2ère semaine t.o.  A

Marc 2, 18-22

Nous sommes invité·e·s à la nouveauté ! Même le jeûne dont il est question dans la 1ère partie de notre Évangile entre dans ce souffle nouveau qu’apporte Jésus. Nous le voyons : alors que d’autres jeûnent, lui et ses disciples festoient avec Lévi fraîchement converti, au milieu de ses amis publicains. Festin de l’Époux inaugurant l’Alliance nouvelle.

On pourrait énumérer ici les multiples jeûnes à observer dans la tradition des pharisiens, mais suivons plutôt le Christ qui nous ouvre une perspective tout à fait nouvelle. Car justement, notre évangile se poursuit avec l’enseignement sur le vieux et le neuf.

Jésus utilise pour cela deux images, deux mini-paraboles à la portée de tous. Elles insistent sur l’incompatibilité d’un mariage entre le vieux et le neuf. Ajouter une pièce neuve sur un vieux vêtement ou mettre un vin nouveau dans de vieilles outres mène à la ruine. Tout doit être à neuf. Jésus est cette nouveauté-même. Il n’est pas une pièce qui s’ajoute, tel un rabbi ou un prophète additionnel. En lui se réalise la nouveauté de Dieu qu’espéraient déjà les prophètes.

L’accueillir implique un changement radical, non seulement en outres neuves, mais aussi en manières nouvelles de penser et d’agir. Et là, Jésus se heurte aux habitudes ancrées depuis la nuit des temps ; il se heurte à la commodité de la routine, au ronron paresseux du fameux : « On a toujours fait comme cela. »
Mais, avec la venue du Christ Époux, c’est le non-retour. C’est le temps des noces, du repas eschatologique, appelant les invités revêtus de leurs vêtements neufs à boire le vin nouveau.

Si ces images peuvent nous rappeler le vin de l’eucharistie et le vêtement baptismal, elles nous orientent d’abord vers le mystère pascal. Du vin partagé durant la Cène jusqu’à l’homme au vêtement blanc près du tombeau vide.
Avant d’entrer pleinement dans la nouveauté du Royaume, il nous faut donc consentir au passage par la Croix, à ce jour où l’Époux nous sera enlevé. Nous pratiquerons alors le jeûne qui plaît à Dieu, jeûne qui consiste à prendre place à la table des pécheurs, à nous reconnaître en toute humilité et lucidité comme étant de ceux qu’il est venu appeler pour en faire ses amis. Qu’alors notre joie soit parfaite ! 

Sr Jacqueline Lorétan