Liturgie de la Parole

Notre page « Echos de la communauté »

Nous aimerions sur cette page vous faire partager quelques échos de notre communauté, les événements que nous vivons « Au fil des jours », les témoignages de nos soeurs et ce que les différents médias (cath.ch, la RTS, KTO, VaticanNews...) partagent au sujet de nos communautés en Suisse et à Madagascar et de nos activités et services. Cliquez sur les liens pour accéder aux articles publiés.

Le temps de confinement, où l'Eucharistie n'était plus possible, nous a incitées à chercher des alternatives. C'est ainsi que l'Office du milieu s'est transformé en une « Liturgie de la Parole (accès aux textes publiés) » et cinq sœurs de la communauté se sont relayées pour commenter le texte de la liturgie du jour. Même si les célébrations ont maintenant repris, nous poursuivons cette belle expérience de partage de la Parole.

Soeur Jacqueline Loretan

Commentaire de la Parole
Mardi de la 23e semaine t.o.

Colossiens 2, 6-15 et Luc 6, 12-19

Au petit matin, sur une hauteur surplombant le lac de Génésareth, tout est encore calme. Jésus y a passé toute la nuit à prier. Qu’est-ce qui l’habite, après ce long cœur-à-cœur avec son Père ?
Quelque chose d’important va se passer après une telle veillée. Nous venons de l’entendre, c’est le choix des douze. Jésus leur donne le nom d’Apôtres, et Simon reçoit le nom de Pierre. Ainsi sont posés les premiers fondements de ce pourquoi Jésus a été envoyé par le Père. Viennent ensuite les noms des autres jusqu’à Judas où l’on sent comme une ombre qui passe : prémonition de la Passion.

Descendant avec Jésus vers les autres disciples et la foule, les douze sont tout de suite plongés dans sa mission, qui sera aussi la leur : annoncer la Bonne Nouvelle, rendre la santé du corps et de l’esprit à tous ceux qui souffrent.
Depuis, le Christ n’a jamais cessé d’appeler, de choisir d’autres envoyés. Nous-mêmes, nous savons qu’il nous a chacun, chacune appelés par notre nom.
Ainsi, l’auteur de la lettre aux Colossiens, Saül devenu Paul, saisi lui-même par le Christ, sait de quoi il parle quand il nous invite à mener notre vie dans le Christ : que nous soyons enracinés en lui, car, en lui est la plénitude, en lui, nous sommes comblés, en lui enfin, dit Paul : « Vous avez reçu une circoncision qui n’est pas celle que pratiquent les hommes, mais celle qui réalise l’entier dépouillement de votre corps de chair ; telle est la circoncision qui vient du Christ. »

Que veut-il nous faire comprendre en parlant longuement de la circoncision ?

En quoi cela peut-il nous concerner aujourd’hui ?

Ne sachant que répondre, je suis allée à la recherche d’un commentaire. Et voici ce que j’ai trouvé sur le site de l’Ecole biblique de Jérusalem : (PRIXM) 

« Partant des questions pratiques qui se posent dans les premières communautés, ici l’application des traditions juives pour des incirconcis, Paul élabore une réflexion théologique à partir du mystère de la vie du Christ.
La circoncision est par définition un acte sanglant. Saint Paul, dans la lettre aux Colossiens, dit que le Christ a eu une circoncision… faite par Dieu lui-même !
Au lieu d’enlever juste un bout (c’est le cas de le dire), c’est tout son corps qui y est passé par la mort sur la croix…
Jésus a été circoncis comme chaque enfant juif. Pour le Juif, la circoncision est le signe de l'Alliance. Or, Dieu établit dans la mort et la résurrection de Jésus une nouvelle alliance. Le sacrifice sanglant de la croix est par analogie une circoncision totale et définitive.
Saint Paul nous dit que cette circoncision rejaillit sur tous les chrétiens, puisqu’ils sont baptisés dans la mort et la résurrection du Christ : »

Paul continue dans la lettre aux Colossiens : « Dans le baptême, vous avez été mis au tombeau avec lui et vous êtes ressuscités avec lui par la foi en la force de Dieu qui l'a ressuscité d’entre les morts. (…) Il a effacé le billet de la dette qui nous accablait, il l’a annulé en le clouant à la croix. »

Comme on est soulagé, quand on voit une dette effacée, payée. Il a dû en être de même pour les premier chrétiens issus des nations païennes, apprenant par Paul que cette question était finalement réglée.
Comme eux, nous aussi, nous rendons grâce de pouvoir vivre notre foi au Christ d’un cœur libéré des faux problèmes afin de nous consacrer pleinement aux besoins de la mission qu’il nous a confiée en nous appelant par notre nom.

Sœur Jacqueline Loretan