Liturgie de la Parole

Notre page « Echos de la communauté »

Nous aimerions sur cette page vous faire partager quelques échos de notre communauté, les événements que nous vivons « Au fil des jours », les témoignages de nos soeurs et ce que les différents médias (cath.ch, la RTS, KTO, VaticanNews...) partagent au sujet de nos communautés en Suisse et à Madagascar et de nos activités et services. Cliquez sur les liens pour accéder aux articles publiés.

Le temps de confinement, où l'Eucharistie n'était plus possible, nous a incitées à chercher des alternatives. C'est ainsi que l'Office du milieu s'est transformé en une « Liturgie de la Parole (accès aux textes publiés) » et cinq sœurs de la communauté se sont relayées pour commenter le texte de la liturgie du jour. Même si les célébrations ont maintenant repris, nous poursuivons cette belle expérience de partage de la Parole.

Soeur Jacqueline Lorétan

Commentaire de la Parole
Jeudi de la 27e semaine t.o. C

Luc 11, 5-13

En entendant le passage de l’Evangile d’aujourd’hui, nous pouvons être une fois de plus frappés combien Jésus connaît ses contemporains, ses concitoyens, les gens simples des villages et petits bourgs, dans leur milieu de vie et avec leurs habitudes. Par exemple, il sait que, une fois toute la famille endormie, il faut enjamber les lits ou les nattes pour arriver jusqu’à la porte.

Ses paraboles sont donc très parlantes pour ses auditeurs, comme lorsqu’il leur dit ceci :

« Imaginez que l’un de vous ait un ami et aille le trouver au milieu de la nuit pour lui demander : “Mon ami, prête-moi trois pains, car un de mes amis est arrivé de voyage chez moi, et je n’ai rien à lui offrir."

Et si, de l’intérieur, l’autre lui répond : “Ne viens pas m’importuner ! La porte est déjà fermée ; mes enfants et moi, nous sommes couchés. Je ne puis pas me lever pour te donner quelque chose." »

Pour nous, dans notre pays et à notre époque, il est un peu plus difficile d’imaginer cette situation, de comprendre pourquoi ce voisin est si réticent à ouvrir à son visiteur nocturne. Pourtant il le fait, au moins pour avoir la paix.

Par cette image, Jésus nous encourage à ne pas craindre d’insister ; puisque même un père humain récalcitrant finit par céder à son casse-pied de voisin, nous pouvons espérer que cela se passera bien autrement avec le Père du ciel ! Lui recevra nos demandes en ami, sans les prendre comme un dérangement. D’où l’insistance de Jésus à répéter : « Demandez, cherchez, frappez ! »

Pour se faire encore plus persuasif, il utilise en contraste l’exemple d’un père ordinaire qui jamais ne donnerait un “cadeau empoisonné“ à ses enfants. Car, soit le serpent, soit le scorpion, c’est la morsure brûlante entraînant la mort certaine. Alors, le « combien plus » prend toute sa force pour ceux qui douterait encore de la bonté du Père des cieux.

Non pas un “bon papa“ qui serait trop faible pour refuser quelque chose à l’enfant gâté qui crie et se roule par terre, mais bien Le Père céleste qui nous fait don de ce qui dépasse tout ce que nous pourrions lui demander : L’Esprit Saint.

Il ne s’agit bien sûr pas de prendre l'Esprit pour un distributeur de toutes sortes d’objets convoités. Il nous est donné comme le Conseiller, le Consolateur, le Pacificateur. Grâce à lui, nous saurons comment aborder nos soucis et nos situations difficiles. Avec sa force, nous saurons surmonter nos échecs et nos découragements ; animés par son amour, nous saurons venir en aide à notre prochain, nous faire le prochain de quiconque a besoin de secours.

Demandez, et vous recevrez …

sœur Jacqueline Lorétan