Liturgie de la Parole

Notre page « Echos de la communauté »

Nous aimerions sur cette page vous faire partager quelques échos de notre communauté, les événements que nous vivons « Au fil des jours », les témoignages de nos soeurs et ce que les différents médias (cath.ch, la RTS, KTO, VaticanNews...) partagent au sujet de nos communautés en Suisse et à Madagascar et de nos activités et services. Cliquez sur les liens pour accéder aux articles publiés.

Le temps de confinement, où l'Eucharistie n'était plus possible, nous a incitées à chercher des alternatives. C'est ainsi que l'Office du milieu s'est transformé en une « Liturgie de la Parole (accès aux textes publiés) » et cinq sœurs de la communauté se sont relayées pour commenter le texte de la liturgie du jour. Même si les célébrations ont maintenant repris, nous poursuivons cette belle expérience de partage de la Parole.

Sr Jacqueline Lorétan

Commentaire de la Parole
Samedi de la 11e semaine t.o.

2 Corinthiens 12,1-10 et Matthieu 6,24-34

Jour après jour, nous avançons dans notre lecture du Sermon sur la Montagne, guide de notre vie de disciples. Bien plus qu’un simple enseignement des choses à faire ou à ne pas faire, il s’agit pour nous d’un attachement à Quelqu’un, d’un choix délibéré pour le seul Maître, le Christ. « Vous ne pouvez servir deux maîtres », nous dit-il au début du passage que nous venons d’entendre.

On pourrait appeler ces deux maîtres :

- “poursuite pleine de soucis des biens non essentiels“
et
- “recherche du Royaume des cieux, de l’unique nécessaire“

Le mot « souci » prend beaucoup de place dans ce passage, mais dans la bouche de Jésus, il est toujours accompagné par « ne … pas ».

Surtout qu’ici il ne s’agit pas du souci par ex. pour son frère qui souffre ou du monde qui va mal. Non, il s’agit de nourriture et de vêtements, choses en soi tout à fait normales. Mais il y a danger lorsqu’elles prennent une importance démesurée. La publicité en tous genres, catalogues, vitrines etc. nous en mettent plein la figure. Si bien que pour finir, on a les yeux plus grands que le ventre et les armoires trop étroites pour tous les vêtements achetés en soldes…Tôt ou tard, on se rend compte que là ne réside pas de bonheur durable.

Par contre, du côté du Royaume des cieux, de notre Père céleste, nous découvrons la Vie ! Notre vie qui vaut plus que la nourriture, et notre corps qui est plus que les vêtements. Nous découvrons la beauté des oiseaux du ciel et des lys des champs dont le Créateur prend soin. Nous découvrons également, en toute humilité (vérité) que nous sommes des êtres de peu de foi et qu’en cela, nous ressemblons aux païens.

En orientant notre regard vers le Père du ciel, Jésus nous fait sortir des soucis inutiles, des préoccupations fébriles pour notre MOI terrestre.
Le Père sait. Il sait de quoi nous avons besoin et il prend soin de nous.
En recherchant d’abord le royaume de Dieu et sa justice, les faux besoins, les faux problèmes s’évanouiront.

Notons bien : le royaume et sa justice. Quelle justice ? Celle d’un Dieu qui accomplit ce qu’il promet. Celle d’un Père qui connaît non seulement nos besoins à nous, mais ceux de tous ses enfants, de ceux qui ont faim et sont nus, malades ou prisonniers. A nous maintenant de la mettre en œuvre, cette justice-là, et nous rendront crédible devant le monde le message d’un Dieu amour, Père de tous.

Comme pour rendre tangible la sollicitude d’un tel Père, Jésus nous laisse en cadeau cette Parole rassurante entre toutes :

« Ne vous faites pas de souci pour demain :
demain aura souci de lui-même ;
à chaque jour suffit sa peine. »

Sr Jacqueline Lorétan