Liturgie de la Parole

Notre page « Echos de la communauté »

Nous aimerions sur cette page vous faire partager quelques échos de notre communauté, les événements que nous vivons « Au fil des jours », les témoignages de nos soeurs et ce que les différents médias (cath.ch, la RTS, KTO, VaticanNews...) partagent au sujet de nos communautés en Suisse et à Madagascar et de nos activités et services. Cliquez sur les liens pour accéder aux articles publiés.

Le temps de confinement, où l'Eucharistie n'était plus possible, nous a incitées à chercher des alternatives. C'est ainsi que l'Office du milieu s'est transformé en une « Liturgie de la Parole (accès aux textes publiés) » et cinq sœurs de la communauté se sont relayées pour commenter le texte de la liturgie du jour. Même si les célébrations ont maintenant repris, nous poursuivons cette belle expérience de partage de la Parole.

Soeur Jacqueline Lorétan

Commentaire de la Parole
Lundi de la 28e semaine t.o.

Romains 1, 1-7 et Luc 11, 29-32

Après un long parcours à travers l’AT, nous commençons aujourd’hui la lecture de la Lettre aux Romains. Pour nous, en ces temps d’écoute et de méditations au milieu de nos journées, il ne s’agit pas d’acquérir un savoir, mais de nous poser, même reposer à la mélodie des “paroles du Livre“. Il y a l’un ou l’autre mot qui résonne encore dans nos oreilles ; saisissons-le au vol et laissons-nous surprendre par ce qu’il provoque en nous.

Tout en écrivant aux chrétiens de Rome, Paul s’adresse à nous, à moi. Nous le sentons entièrement consacré – mis à part – à la proclamation de l’Evangile. Non pas au livre, mais à Celui que ces écrits concernent : Le Christ vivant qu’il a rencontré sur le chemine de Damas. « Je suis Jésus, celui que tu persécutes. »

Et voici que Paul, lui-même persécuté, s’adresse aux fidèles qui habitent Rome, eux également persécutés. Loin de s’apitoyer sur leur situation, Paul leur parle de la puissance du Christ par sa résurrection, du projet universel d’amener toutes les nations païennes à la foi.
Ces nations païennes, ils en font partie, nous en faisons partie en étant solidaires de l’humanité qui nous entoure. C’est donc aussi à nous que s’adresse l’appel du Christ à être saints. C’est ainsi que Paul, pour terminer son introduction, s’adresse à eux :

« A vous qui êtes appelés à être saints »

Pour ma part, c’est à ces quelques mots que je suis restée accrochée. Nous sommes appelés à être saints. Et pas seulement un peu, de temps en temps. Non, c’est pour « une vie totale » comme l’exprime Maurice Zundel dans un de ses textes :

« Il faut absolument que nous entrions dans ce monde qui nous environne comme les témoins d’une vie totale, d’une vie où tous les aspects de l’existence sont intégrés : la matière et l’esprit, le déterminisme et la liberté, le monde et Dieu. Nous sommes ici pour entendre la question que Dieu nous pose : « Et vous, que faites-vous de votre liberté ? » Nous sommes ici pour faire un choix entre la vie du parasite et celle du Créateur, entre la vie de l’homme qui sauve sa peau et qui l’entretient jusqu’à ce qu’elle claque, et l’homme qui choisit de devenir un héros et d’atteindre à la sainteté. Nos secours matériels, aussi nécessaires qu’ils soient, ne sont rien. Il faut ces engagements de tout nous-mêmes. L’héroïsme est pour tout le monde, la grandeur est la vocation de chacun, parce que nous sommes appelés à être saints. »

 

Sr Jacqueline  Loretan