Liturgie de la Parole

Notre page « Echos de la communauté »

Nous aimerions sur cette page vous faire partager quelques échos de notre communauté, les événements que nous vivons « Au fil des jours », les témoignages de nos soeurs et ce que les différents médias (cath.ch, la RTS, KTO, VaticanNews...) partagent au sujet de nos communautés en Suisse et à Madagascar et de nos activités et services. Cliquez sur les liens pour accéder aux articles publiés.

Le temps de confinement, où l'Eucharistie n'était plus possible, nous a incitées à chercher des alternatives. C'est ainsi que l'Office du milieu s'est transformé en une « Liturgie de la Parole (accès aux textes publiés) » et cinq sœurs de la communauté se sont relayées pour commenter le texte de la liturgie du jour. Même si les célébrations ont maintenant repris, nous poursuivons cette belle expérience de partage de la Parole.

Sr Jacqueline Lorétan

Commentaire de la Parole
Samedi de la 9e semaine t.o.

Tobie 12, 1.5-15.20 et Marc 12, 38-40

La lecture continue en semaine de l’Evangile de Marc s’achève aujourd’hui avec un épisode au Temple où Jésus nous fait découvrir un grand personnage. Non, il ne s’agit pas d’un haut dignitaire religieux ; c’est quelqu’un de plus discret, qui ne se remarque pas tout de suite. -  Jésus, assis près du trésor, observe la foule. Et voici qu’il aperçoit un autre trésor, humain celui-ci, une pauvre veuve s’avançant pour mettre deux petites pièces de monnaie dans le tronc. Il la voit et appelle ses disciples ; cela doit être quelque chose d’important, car Marc utilise le verbe « il leur déclara » et puis l’introduction solennelle « Amen, je vous le dis. »

Que cette pauvre veuve ait mis plus que tous les autres, voilà l’inouï. Et non seulement “plus que“, mais tout ce qu’elle possédait pour vivre ! Qu’il est beau, l’émerveillement de Jésus devant cette humble femme ! Nous aussi, qui le connaissons et qui méditons l’Evangile, nous nous laissons toucher. Mais, aux yeux du monde, Jésus aurait fait un piètre journaliste en voulant publier ce fait divers dans les grands titres de la presse !
Cela peut nous apprendre à savoir consulter les médias sous un angle différent, à savoir distinguer l’important de l’insignifiant. Et ceci jusque dans nos conversations, dans nos intentions de prière.
En tant que disciples du Christ, que notre regard s’affine et s’ajuste à sa façon d’évaluer les situations et les gens selon leur véritable grandeur, ce qui n’est pas toujours facile. 

D’ailleurs, la si belle histoire de Tobie que nous avons lue cette semaine nous en donne un exemple. Moqué et même persécuté pour sa piété et ses bonnes œuvres, Tobith, père de Tobie, est resté fidèle à son Dieu jusqu’au bout. Là encore, il est question d’aumône lorsqu’il donne à son fils les recommandations qui lui tiennent à cœur :

« Mieux vaut prier avec vérité et faire l’aumône avec justice,
qu’être riche avec injustice.
Mieux vaut faire l’aumône qu’amasser de l’or.
L’aumône délivre de la mort et purifie de tout péché.
Ceux qui font l’aumône seront rassasiés de vie… »

Pendant que nous sommes en si bonne compagnie, je me permets de terminer avec un extrait d’homélie d’un pasteur au sujet de l’aumône : 

« Quand tu fais l’aumône, que ce soit sans faire sonner de la trompette, c’est-à-dire : sans complaisance ni condescendance ; car depuis que Jésus est là, il n’y a plus de raison de chercher à se valoriser ou à se racheter moyennant une “pratique religieuse“.

Dans le sillage de sa Pâque, de son propre don, le Christ a rendu à l’aumône sa vraie dignité : celle d’être l’image de la bonté de Dieu pour celui la reçoit.

Sr Jacqueline Lorétan