Liturgie de la Parole

Notre page « Echos de la communauté »

Nous aimerions sur cette page vous faire partager quelques échos de notre communauté, les événements que nous vivons « Au fil des jours », les témoignages de nos soeurs et ce que les différents médias (cath.ch, la RTS, KTO, VaticanNews...) partagent au sujet de nos communautés en Suisse et à Madagascar et de nos activités et services. Cliquez sur les liens pour accéder aux articles publiés.

Le temps de confinement, où l'Eucharistie n'était plus possible, nous a incitées à chercher des alternatives. C'est ainsi que l'Office du milieu s'est transformé en une « Liturgie de la Parole (accès aux textes publiés) » et cinq sœurs de la communauté se sont relayées pour commenter le texte de la liturgie du jour. Même si les célébrations ont maintenant repris, nous poursuivons cette belle expérience de partage de la Parole.

Sr Jacqueline Lorétan

Commentaire de la Parole
Samedi de la 17e semaine t.o.

Lévitique 25, 1.8-17 et Matthieu 14, 1-12

Une tête sur un plat. Comme texte à méditer, il y a plus attrayant… Et pourtant, les faits divers de nos journaux en racontent des bien pires !

En préparant cette méditation, j’ai essayé de me mettre à la place de Jésus. Apprendre la mort d’un ami cher, c’est déjà dur. Mais ce qu’il a dû entendre là dépasse l’imaginable.

C’est d’ailleurs suite à cette terrible nouvelle qu’il se retirera en barque pour un endroit désert, à l’écart. (Où, comme nous l’avons vu, sa compassion sera pour les foules bien plus que pour son chagrin personnel.)

Jésus, en s’incarnant, n’a pas fait semblant. Il a rencontré du rejet, de la moquerie, de la haine. Dans sa Passion, il a expérimenté la nature humaine jusque dans ce qu’elle a de plus bas, de plus loin de Dieu.

Et voilà que Jean le précède en quelque sorte aussi dans sa mise à mort brutale, sur fond de trahison et ressentiment. Il reste le Précurseur jusqu’au bout. Après lui, il y aura le Christ, suivi par tant d’êtres humains, victimes eux aussi de la pire lâcheté humaine. Ce phénomène déconcertant traversant toute l’histoire, de Caïn égorgeant son frère aux tortionnaires des temps modernes, il ne nous appartient pas de l’expliquer. Ce que nous savons, c’est que pour eux aussi, le Christ est mort sur une croix.

Maintenant, revenons à notre Evangile, à cette dernière phrase presque lapidaire :

« les disciples de Jean arrivèrent pour prendre son corps qu’ils ensevelirent. » Nul détail scabreux. Silence du dernier repos.

Il en sera de même pour le Corps de Jésus recueilli et mis en tombeau, comme l’exprime avec tant de sobriété et de profondeur le grand chœur final de la Passion selon St. Jean de Bach. Ecoutons plutôt :

 

« Reposez bien, ossements saints, que je ne pleurerai désormais plus ;
Reposez bien, et apportez-moi aussi le repos.
Le tombeau, qui vous est destiné ne renferme plus de détresse,
Il m’ouvre le ciel et ferme l’enfer. »

 

Sr Jacqueline Loretan