Liturgie de la Parole

Notre page « Echos de la communauté »

Nous aimerions sur cette page vous faire partager quelques échos de notre communauté, les événements que nous vivons « Au fil des jours », les témoignages de nos soeurs et ce que les différents médias (cath.ch, la RTS, KTO, VaticanNews...) partagent au sujet de nos communautés en Suisse et à Madagascar et de nos activités et services. Cliquez sur les liens pour accéder aux articles publiés.

Le temps de confinement, où l'Eucharistie n'était plus possible, nous a incitées à chercher des alternatives. C'est ainsi que l'Office du milieu s'est transformé en une « Liturgie de la Parole (accès aux textes publiés) » et cinq sœurs de la communauté se sont relayées pour commenter le texte de la liturgie du jour. Même si les célébrations ont maintenant repris, nous poursuivons cette belle expérience de partage de la Parole.

Sr Jacqueline Lorétan

Commentaire de la Parole
Jeudi de la 33e semaine t.o. C

Ap 5, 1-10 et Luc 19, 41-44

Les lectures du jour sont difficiles, et je ne m’arrogerai pas le droit de les expliquer. Cependant, aucune Parole de l’Ecriture ne doit rester inaccessible aux simples lectrices/lecteurs que nous sommes. Ainsi, je vous partage simplement ce qui a attiré mon attention : dans les deux textes, il y a quelqu’un qui pleure.

D’abord, c’est l’auteur de l’Apocalypse qui a pleuré beaucoup « parce que personne n’avait été trouvé digne d’ouvrir le Livre ». Ce livre, un rouleau « écrit dedans et dehors », semble ne pas pouvoir contenir tout ce qui doit être révélé ; tout ce que les hommes dans la détresse des persécutions ont besoin de savoir pour tenir bon.

Là-dessus, la voix d’un Ancien – un personnage expérimenté et sage sûrement, lui dit : « Ne pleure pas ». Et pourquoi ? Parce qu’il y aura quelqu’un qui l’ouvrira, ce livre : c’est l’Agneau immolé, le Christ mort et ressuscité pour notre salut. Lui seul, Verbe éternel du Père, nous révèle le sens de tous ces évènements et quel est le dessein de Dieu pour nous.

Dans l’Evangile de Luc, nous voyons Jésus pleurer sur Jérusalem. Est-ce que ces pierres lui tiennent autant à cœur ? – Sûrement pas. Il ne pleure pas la destruction matérielle de la ville, mais les conséquences spirituelles de l’aveuglement de ses chefs. Ils n’ont pas su reconnaître le moment où Dieu les visitait en son Fils. De fait, les larmes de Jésus sont des larmes de deuil pour ces petits et ces pauvres qui croient en lui, mais que les sages et les savants empêchent de venir à Lui pour recevoir le salut. Car, la reconnaissance de la visitation divine en son messie comporte nécessairement l’acceptation de la croix. Un Messie crucifié ? Jamais !

Et pourtant, ce sera justement élevé sur la Croix entre deux malfaiteurs et les mains fixées sur le bois que le Christ manifestera sa royauté. Par sa Parole toute-puissante, il ouvre le Paradis au pécheur repenti, tout comme l’Agneau immolé-et-debout ouvrira le livre aux sept sceaux, afin de conduire à Dieu son Père le peuple des sauvés.  

« Tu es digne, de prendre le Livre et d’en ouvrir les sceaux,

car tu fus immolé, rachetant pour Dieu, par ton sang,

des gens de toute tribu, langue, peuple et nation. »

Sr Jacqueline Lorétan