Liturgie de la Parole

Notre page « Echos de la communauté »

Nous aimerions sur cette page vous faire partager quelques échos de notre communauté, les événements que nous vivons « Au fil des jours », les témoignages de nos soeurs et ce que les différents médias (cath.ch, la RTS, KTO, VaticanNews...) partagent au sujet de nos communautés en Suisse et à Madagascar et de nos activités et services. Cliquez sur les liens pour accéder aux articles publiés.

Le temps de confinement, où l'Eucharistie n'était plus possible, nous a incitées à chercher des alternatives. C'est ainsi que l'Office du milieu s'est transformé en une « Liturgie de la Parole (accès aux textes publiés) » et cinq sœurs de la communauté se sont relayées pour commenter le texte de la liturgie du jour. Même si les célébrations ont maintenant repris, nous poursuivons cette belle expérience de partage de la Parole.

Soeur Jacqueline Lorétan

Commentaire de la Parole
Lundi de la 4e semaine de l'Avent

Isaïe 7, 10-14 et Luc 1, 26-38

Au couvert de l’Esprit

L'Annonciation

le bref éclat d’un ange.

Entre toutes, le Père des siècles t’a choisie,

Fille de Sion : la Parole qu’il t’adresse

veut prendre corps en toi.

L’avenir de tout homme

demeure suspendu,

l’espace d’un instant

et d’une éternité,

à ta réponse,

ô Marie.

La Liturgie nous donne à contempler, juste avant Noël, ce beau tableau de Marie recevant la visite de l’ange – au couvert de l’Esprit. Le début du début de ce qu’est Noël : La Parole prenant corps en Marie, Fille de Sion, habitante de Nazareth.

La Parole, le Verbe de Dieu, s’est incliné devant son entière liberté : une réponse à donner. L’espace d’un instant et d’une éternité, Marie tient entre ses mains l’avenir de tout homme. L’avenir d’un monde à sauver. Dire : « oui, je le veux » à la présence du Très Haut en elle, du Maître de l’univers et de l’histoire. « Oui, je le veux, je veux et je désire qu’il m’advienne selon ta parole pour que tous et chacun soient sauvés ; pour que tous et chacun, chacune soient heureux ! »

Et nous voici donc, deux mille ans après. Avons-nous su accueillir ce bonheur ? Pas un bonheur clinquant, à bas prix. Mais le véritable, le profond bonheur, la béatitude de voir l’avenir ouvert, la voie libérée. Un bonheur à grand prix. Bonheur acquis au prix de l’abaissement indicible du Fils du Très-Haut. Abaissement que sa mère allait partager, de sa naissance en pauvre jusqu’à sa mort en hors-la loi. Et là, élevé sur la Croix, son Fils allait lui donner à aimer toute l’humanité. Nous tous, chacun, chacune, pour notre bonheur.

Car, oui, « Heureuse, bienheureuse, celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »

 

Sr Jacqueline  Loretan