Commentaire de la Parole
Lundi de la 4e semaine de l'Avent
Isaïe 7, 10-14 et Luc 1, 26-38
Au couvert de l’Esprit
le bref éclat d’un ange.
Entre toutes, le Père des siècles t’a choisie,
Fille de Sion : la Parole qu’il t’adresse
veut prendre corps en toi.
L’avenir de tout homme
demeure suspendu,
l’espace d’un instant
et d’une éternité,
à ta réponse,
ô Marie.
La Liturgie nous donne à contempler, juste avant Noël, ce beau tableau de Marie recevant la visite de l’ange – au couvert de l’Esprit. Le début du début de ce qu’est Noël : La Parole prenant corps en Marie, Fille de Sion, habitante de Nazareth.
La Parole, le Verbe de Dieu, s’est incliné devant son entière liberté : une réponse à donner. L’espace d’un instant et d’une éternité, Marie tient entre ses mains l’avenir de tout homme. L’avenir d’un monde à sauver. Dire : « oui, je le veux » à la présence du Très Haut en elle, du Maître de l’univers et de l’histoire. « Oui, je le veux, je veux et je désire qu’il m’advienne selon ta parole pour que tous et chacun soient sauvés ; pour que tous et chacun, chacune soient heureux ! »
Et nous voici donc, deux mille ans après. Avons-nous su accueillir ce bonheur ? Pas un bonheur clinquant, à bas prix. Mais le véritable, le profond bonheur, la béatitude de voir l’avenir ouvert, la voie libérée. Un bonheur à grand prix. Bonheur acquis au prix de l’abaissement indicible du Fils du Très-Haut. Abaissement que sa mère allait partager, de sa naissance en pauvre jusqu’à sa mort en hors-la loi. Et là, élevé sur la Croix, son Fils allait lui donner à aimer toute l’humanité. Nous tous, chacun, chacune, pour notre bonheur.
Car, oui, « Heureuse, bienheureuse, celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
Sr Jacqueline Loretan