par Sr Jacqueline Lorétan
Année bissextile
Une nouvelle année à l’horizon, telle une page blanche – à moins que notre agenda soit déjà noirci de rendez-vous et obligations. Mais, il y a un jour en plus, en cette année bissextile : le 29 février. Une page/plage vierge de toute contrainte ! Je me laisse aller à rêver…
Je ferai la grâce matinée et je bannirai tout stress, toute pensée se rapportant à ma vie habituellement si occupée. Je sortirai pour simplement flâner, sans but précis, ouverte à ce qui va se présenter à moi… et voilà que je me surprends en train de réfléchir sur mon rapport au TEMPS. Le temps, cette denrée précieuse dont on n’a jamais, jamais assez. On lui court après, on croit le perdre et on va jusqu’à accuser les autres de nous le prendre. On s’énerve à voir ceux qui « tuent » le temps.
En tout cela, je m’aperçois que je n’en suis pas maître, absolument pas, même si je crois le posséder avec le pouvoir de le gérer comme bien me semble. Gérer, oui, mais le temps, n’est-il pas un bien qui m’est donné, comme m’est donnée ma propre vie ?
S’il en est ainsi, il me sera bon de m’asseoir au soir de ma journée en présence du Donateur, du Père de qui vient tout don parfait, pour revoir avec lui comment j’ai utilisé les heures écoulées. Il y aura bien quelques regrets, quelques « pardon », mais avant tout des émerveillements, des « merci » pour chaque instant qui a été transformé en joie et bonheur dans ma vie et celle du prochain.
Peut-être bien que « le temps, c’est de l’argent » ; ce qui est sûr, c’est qu’il vaut de l’or pour celles et ceux qui n’en sont ni maîtres ni esclaves.
BONNE CHANCE pour les prochains 366 jours !