par Sr Jacqueline Lorétan
Le voici, l’Avent, avec ses décorations, ses bonnes senteurs et ses chants, mais également avec un grand désir de silence et de recueillement pour que nous vienne la Paix, celle de l’Enfant qui va naître.
La paix aussi pour tous ces petits des pays pauvres et des familles défavorisées qui vont naître sur une terre inhospitalière, ravagée de guerres, de catastrophes climatiques et d’inégalités se creusant toujours davantage.
Avec, en plus, cette nouvelle menace d’une pandémie dont on ne voit pas la fin…
On peut être tenté de céder au pessimisme, tant il semble seul à être objectif. Objectif mais borgne, ne voyant que d’un oeil. Ayant les deux yeux ouvert sur les actualités, nous avons pu suivre dans les médias l’édition 2021 du Sommet des jeunes activistes,* qui s’est tenu le 18 novembre dernier sous l’égide des Nations Unies à Genève. Cet évènement placé sous le thème « Nouvelle génération, nouvelles solutions » peut nous faire retrouver l’optimisme. Ce sommet a permis à des jeunes de plus de 140 pays de se rassembler (en grande partie virtuellement) et de mettre en exergue leurs recherches et leurs solutions face aux défis de notre ère.
*( #YAS21, un Sommet pour les jeunes qui changent le monde ...)
Il y en a parmi eux qui s’investissent pour l’éducation des enfants au Pérou, pour une agriculture durable aux Philippines ; ils et elles inventent des logiciels anti-cyber-harcèlement, des jeux vidéo pour la paix et des applications contre les mutilations génitales en Afrique. Leur intelligence et leur créativité nous surprennent et nous épatent au cas où nous aurions cru que leur passion pour les écrans ne servait qu’à se divertir.
Cette jeunesse active et déterminée prépare entre bien d’autres “ hommes de bonne volonté“ un avenir meilleur à la génération des enfants à naître. Elle prépare une terre plus hospitalière où les pauvres trouveront enfin leur place. De même nous tous, quel que soit notre âge ou notre culture, nous sommes entraînés par leur inventivité : nous trouverons, pour les oubliés de la société de consommation, une place dans notre cœur, à notre table, dans nos cercles d’amis, et jusque dans nos sacro-saints plannings et agendas.
Et que brillent à nouveau tous ces yeux d’enfants éteints par la peur et la précarité.