Quelle vision théologique, quel sens donner à l’histoire de l’humanité en ces jours où ne semblent exister d’autres actualités que les guerres, d’autres intentions de prières que d’implorer la paix ?
Un texte de Dorothéa Sölle*, théologienne protestante allemande (1929-2003) m’a semblé ouvrir une brèche, une raison d’espérer encore.
Questionnée sur sa persévérance à lutter pour la justice et la paix, elle répond qu’elle en est toujours à son premier jour. Se référant à la tradition chrétienne, elle dirige sa quête de sens vers la Promesse, celle qui nous assure ces trois biens :
- Une vie digne d’être vécue déjà avant notre mort ;
- La communion avec tout vivant - loups côte à côte avec les agneaux,
- Un Dieu non dans les hauteurs et pour plus tard, mais pour maintenant, ici, près de nous, en nous.
Puissent notre prière, notre quête de sens et de paix, saisir ce Dieu immanent, présent ici et là en ce moment, tout exprès pour chaque être souffrant. Avec cette certitude de foi, unissons notre chant d’espérance aux innombrables femmes de toute tradition religieuse, du mouvement « mothers prayers » en action actuellement au Proche Orient comme dans le monde entier.
*Théologienne autant mystique que combattante, dérangeant la vision d’église des bien pensants, défendant l’aspiration de ceux qui l’avaient déjà quittée…