par Sr Jacqueline Lorétan
« Le mois de mai est un ami,
L’air sent la rose, le ciel est beau
Il m’invite à la rêverie… »
Du bonheur pur, bien sûr, à en croire les poésies où tout rime ; à regarder le calendrier où tout baigne. Ceci à commencer par le 1er mai, fête du travail, qui cette année tombe un dimanche. Donc, on se repose.
Le deuxième dimanche, la Fête des Mères fait l’affaire des fleuristes, chocolatiers restaurateurs et autres marchands de bonheur. Pâques ayant été tard, nous aurons droit à un seul pont, celui de l’Ascension : on s’en va, en s’envole, sans trop savoir pourquoi - ou bien si : c’est parce que Jésus s’est envolé au ciel.
Et puis, il y aura des mariages, et les jubilés de mariage : 25, 50, 60, 70 ans !
Tout ce mois de bonheur - quelques catholiques s’en souviennent sûrement - avait été mis sous le patronage de la Vierge Marie, avec cantiques, fleurs, guirlandes et chapelets.
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Mais trêve de légèreté. Du ciel, avec un regard de mère, que voit-elle sur terre ?
Confions-lui les jours sans joie, les nuits en larmes, les foyers privés de père à cause de la guerre…
Confions-lui notre insouciance presqu’insolente face à l’urgence climatique, aux pénuries énergétiques, aux inégalités croissantes et à la solidarité décroissante. Demandons-lui de nous enseigner le contentement, l’émerveillement et, surtout, ce quelque chose d’humain, de vraiment humain, qui fait de nous des gens heureux.
Au mois de mai comme tous les jours que le Bon Dieu a faits.