par Sr Jacqueline Lorétan
... au moins du chocolat
Ce bout de phrase entendu en survol à la radio me signale que voilà, à défaut de belles célébrations liturgiques, de vacances, de fêtes de famille, il nous reste toujours le chocolat. Sous forme de lapins ou d’œufs garnis de pralinés, il fait partie intégrante de nos fêtes pascales, religieuses ou non. Le chocolat, c’est bon. Le chocolat soutient le moral ; il aide à dormir, calme les nerfs, procure du plaisir. Bref : un ersatz idéal pour tout ce qui nous manque en cette fête de Pâques 2020.
Seulement : nous n’avons pas un Dieu en chocolat ! Comme si Dieu servait juste à nous consoler et nous mettre à l’abri de ce qui nous incommode. Avec cela, nous donnons raison à un certain Karl Marx qui désignait la religion comme l’opium du peuple.
Le Seigneur de Pâques est le Dieu de la vie, le Vainqueur du mal et de la mort. Ce message prend toute sa force en ces temps où la pandémie nous fait si mal, nous enlève nos êtres chers. Croire en la résurrection n’est pas chose facile pour nous, gens habitués à ne prendre pour vrai que ce qui est rationnel, scientifiquement prouvé.
La seule preuve que notre Dieu nous donne, c’est l’Amour dont il nous aime en son Fils qui nous a aimés et s’est livré pour nous. Et encore, il faut que cette preuve éclate dans la vie des croyants ! Il faut que nos contemporains, eux aussi, puissent s’exclamer : « Voyez comme ils s’aiment ! »
Conclusion : « J’adore le chocolat. - Je t’aime, toi, mon prochain ! »
JOYEUSES PÂQUES !