par Sr Jacqueline Lorétan
« Les gens font n’importe quoi, ils sont devenus fous, ils n’ont plus de respect pour rien, etc. ». Ce discours nous est familier et nous en usons sans arrière-pensée. Il peut servir à parler d’une multitude de situations : l’urgence climatique, la circulation routière, le mode de consommation et, bien sûr, l’actuelle pandémie avec son impact sur notre quotidien.
Mais qui exactement désignons-nous par « les gens » ? En disant « eux », nous n’en sommes pas.
J’ai réalisé cela grâce à une amie qui me tient assez volontiers des propos concernant “les gens“ et leurs méfaits. Il est (sous-)entendu que ni elle ni moi ne sont concernées. Car voyons, nous sommes d’honnêtes gens. Ah… des gens tout de même ?
D’habitude je l’écoute avec une certaine indifférence pour contenir mon agacement ; sauf que là, dernièrement, cet agacement a grossi et finalement débordé. Je me suis entendu lui dire calmement que je me considérais comme faisant partie des « gens ». Ceci en tant que membre de l’espèce humaine. Mon interlocutrice est restée un peu perplexe. Pourtant, je n’avais ni menti, ni exagéré.
Voilà donc ma nouvelle identité : « Personne vivante, appartenant à l’espèce humaine appelée aussi “les gens“ ; je suis sortie des mains du Créateur pour être heureuse et libre au milieu de milliards de semblables : tous frères – FRATELLI TUTTI - sur notre planète Terre ».