par Sr Jacqueline Lorétan
Au téléjournal du 12 mars dernier, la présentatrice, un peu anxieuse, s’est aventurée à poser cette question : « Monsieur Berset, on n’a pas pu sauver Noël, pourra-t-on sauver Pâques ? »
Et le ministre de la santé de répondre avec un léger agacement : « …ça dépend de ce qu’on veut dire par là… »
Oui, qu’est-ce que nous entendons par là ? Cette question nous offre peut-être l’occasion d’une petite révision sur ce qui nous semble aller de soi. Par exemple justement le fait que Pâques ait lieu chaque année, par tous les temps et à date variable.
Est variable également ce que Pâques signifie pour chacun.e :
- pour les un.e.s, un lundi ou même toute une semaine de congé pour partir en vacances de ski ou au bord de la mer ;
- pour d’autres, la fin du Carême, retour au Gloria, aux Alléluias et au chocolat ;
- et pour certain.e.s, l’aboutissement d’un chemin spirituel culminant au sommet de notre foi, en Christ ressuscité, le Sauveur.
Sauver notre Sauveur ressuscité ? Cela ne fait pas de sens.
Que faut-il alors « sauver » dans toutes ces Pâques menacées? Les loisirs et les plaisirs, le repos et la détente, la vie, tout court ! Dans ce domaine, les idées abondent :
Ouvrir les restaurants, ouvrir les frontières, en finir avec les quarantaines, etc., etc.
Et pendant qu’on y est, pourquoi pas ouvrir les églises, permettre le chant et, à ne pas oublier, l’apéro après la messe de Pâques ?
Mais, d’abord : Sauvons notre FOI PASCALE, ou plutôt : laissons-nous sauver par Celui qui est à l’origine de notre salut. C’est peut-être maintenant, en ces temps incertains, que la redécouverte du sens profond et plénier de PÂQUES nous est offerte en cadeau. Saisissons la chance, rendons grâce et devenons témoins de la Lumière du Christ pour notre temps.
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Ici, à La Pelouse, nous “sauverons“ Pâques non pas dans la nostalgie des années d’avant, mais en continuant à être créatives dans la conception de nos célébrations. Il faut que le Triduum soit beau ! Les cloches sonneront et le cierge pascal témoignera du Christ, Lumière du monde.
Il y a un bémol : nos ami.e.s et proches empêchés d’être physiquement avec nous, à cause des restrictions du nombre d’hôtes pouvant être accueillis. Ils nous seront présents dans une communion de prière profonde, comme le seront tous les pauvres de la terre…