C’est ce à quoi nous semblons assister en suivant les actualités : Ukraine, Soudan, Gaza…réalité en direct, non pas comme dans certains pays d’Amérique latine, où quelqu’un « joue » le rôle du Christ, entouré d'acteurs et de figurants qui vont durant ces quelques jours représenter la Passion devant des millions de visiteurs et de téléspectateurs.
C’est ce à quoi nous semblons assister en suivant les actualités : Ukraine, Soudan, Gaza…réalité en direct, non pas comme dans certains pays d’Amérique latine, où quelqu’un « joue » le rôle du Christ, entouré d'acteurs et de figurants qui vont durant ces quelques jours représenter la Passion devant des millions de visiteurs et de téléspectateurs.
A Gaza, point de figurants, personne qui « joue un rôle ». Chacun est totale détresse.
Et alors nous autres, spectateurs devant nos écrans, comment nous situer ?
Qu’allons-nous voir, que cherchons-nous à visualiser dans ces reportages montrant des médecins impuissants de secourir tant des blessés, tant d’enfants mourant de malnutrition ? Ferions-nous alors du voyeurisme ? Cela se pourrait, si nous éprouvions juste une émotion passagère, vite noyée dans le flot des images suivantes.
Mais il y a cet autre regard, cette attitude de compassion vraie et profonde qui nous interpelle, qui ne nous laisse pas tranquilles. Et tant mieux. Car notre conscience peut devenir le lieu d’où jaillit une étincelle, une première lueur de Pâques en ce lieu où tant d’êtres humains vivent un interminable Calvaire.
Mais, que pouvons-nous faire ?
Nous pouvons commencer par éteindre nos écrans et faire silence. Laisser monter en nous le visage du Christ. Car, c’est bien de lui qu’il s’agit, invisiblement présent en chacun de ces êtres en agonie. Nous pouvons alors tout lui remettre dans notre adoration silencieuse. Et lui demander de nous faire signe comment nous engager pour que cesse cette horreur absolue. A un cœur qui écoute, une réponse va être donnée. Par un geste ou une prière, nous rejoindrons la réalité qui est la leur, du moins pour une toute petite part – la nôtre !
Et avant tout, gardons allumée la flamme de l’ESPERANCE, à l’image du cierge pascal illuminant la nuit et partageant son feu à l’infini, jusqu’à ce que nous entonnions les chants de Pâques.