par Sr Jacqueline Lorétan
Chic ! Un long weekend et pour beaucoup encore des vacances entre pistes poudreuses et plages sablonneuses. Somme toute, c’est une très bonne chose que ces fêtes d’origine chrétienne, même si le côté religieux n’intéresse plus qu’un petit nombre. Si nous en sommes, alors quel immense PLUS de vivre l’événement pascal en pleine connaissance de son origine et de son sens venant de QUELQU’UN :
« Quelqu'un nous appelle au rivage.
Il faut franchir la peur :
Celui qui parle,
C'est le Seigneur !
Quelqu'un fait du feu sur le sable.
La vie reprend vigueur :
Il nous fait grâce,
C'est le Seigneur !
Quelqu'un d'étranger nous regarde.
Ne cherchons plus ailleurs :
Celui qui passe,
C'est le Seigneur ! Hymne liturgique (CFC (Nicole Berhet)
Ce “Quelqu’un“ qui passe, regarde, appelle et fait grâce, c’est le Christ Seigneur, le Vivant, notre raison d’espérer. Sommes-nous conscients du privilège qui est le nôtre de pouvoir le reconnaître, le nommer, le prier ; de nous savoir connus et aimés de Lui ? Nous le savons, cela ne va pas de soi dans le monde actuel. Il n’est pas “de bon ton“ d’être croyant. Dans les interviews, on pose parfois à des personnes de la vie publique la question : « Croyez-vous en Dieu ? » Très rares sont les réponses affirmatives. Dans la plupart des cas, suit un silence embarrassé, un vide, tout au plus quelques mots hésitants, - si ce n’est pas carrément une réplique sèche du genre : « Pour qui me prenez-vous ? »
Nous pouvons éprouver de la tristesse pour toute personne réagissant ainsi, surtout si elle nous est proche. Nous souhaitons leur faire découvrir ce PLUS qui donne une couleur, un parfum, une tonalité unique à nos vies. Ce PLUS irremplaçable que l’on appelle, non sans une certaine gêne, “foi en Dieu“.
Mais, est-ce que cela nous concerne, n’est-ce pas du domaine strictement personnel ? Le Christ, dans les évangiles, ne semble pas être de cet avis. Il nous veut évangélisateurs. Faut-il donc faire du prosélytisme sectaire ? Sûrement pas. Il paraît simplement évident que l’on désire partager avec ceux qu’on aime ce PLUS qui nous fait vivre. Reste à savoir comment.
Pourquoi pas simplement par le fait d’être, en tant que croyants, des gens “normaux“ et tout à fait à l’aise avec leur choix de vie ? Et surtout heureux ! Notre joie pascale porte en soi cette dynamique libératrice qui dit tout simplement qu’il n’y a pas de honte à croire en Dieu.