Liste des articles "Point de vue" publiés

par Sr Jacqueline Lorétan

De toutes les urgences, laquelle est la plus urgente ?

La paix en Ukraine – et au Tigré, au Yémen…
L’accueil des réfugiés ukrainiens – ainsi que de tous les autres
Les droits de la femme en Afghanistan – et bien ailleurs…
L’urgence climatique – inondations, sécheresses, ouragans…
L’eau potable – inaccessible pour plus de 2 milliards de nos semblables
La pandémie – toujours anxiogène
L’éradication de la faim et de la pauvreté – illusion ? 

La liste pourrait s’allonger encore. Il faudrait y ajouter cette autre urgence, passée presque sous silence, mais s’offrant comme remède à toutes les autres :  la redécouverte des valeurs spirituelles et humaines. Qu’il s’agisse de sagesse bouddhiste, de foi chrétienne, d’engagements altruistes et philanthropiques de tous genres, vécus sur toute la planète par des hommes et des femmes de bonne volonté. Car ne l’oublions pas : nous tous, en tant qu’êtres humains, nous sommes dotés d’une dimension transcendante.

Et notre Eglise dans tout cela ? Soyons d’abord heureux d’avoir François comme pape pour notre temps ! Approfondissons sa pensée, emboitons-lui le pas. Le synode qu’il a lancé nous en donne l’occasion rêvée. Quoique peu remarqué en dehors des personnes acquises à la cause, ce processus fait partie des valeurs qu’il est urgent de faire advenir au cœur de l’humanité. Un penser-et-marcher ensemble qui contribuera à donner un visage neuf et crédible à une institution vétuste et peu attrayante, boudée par beaucoup. Que vienne au grand jour ce qu’elle est par vocation : la communauté des croyants faite d’êtres humains chaleureux et fraternels, animés par la grâce du Christ dont ils prolongent la présence au cœur du monde. 

 

Donc, toi, moi, ouvrons nos yeux, laissons-nous saisir de compassion comme Jésus.  Prions et agissons, méditons la Parole de Dieu et mettons-la en pratique : nous apporterons ainsi notre part, la part du colibri * !

 

* Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux, terrifiés, atterrés, assistaient impuissants au désastre. Tous... sauf le petit colibri qui s'activait, allant chercher à la rivière quelques gouttes d'eau avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri, tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces quelques gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! – "Je le sais, répond le colibri, mais je fais ma part, je fais ma part !"