Mc 1, 12-15
1er Dimanche de Carême B
« Après l’arrestation de Jean, Jésus partit pour la Galilée proclamer l’Évangile de Dieu »
La Bonne Nouvelle est proclamée sur fond d’une mauvaise nouvelle : Jésus apprend l’injuste arrestation de Jean, le juste. N’aurait-il pas été plus logique d’annoncer l’heureuse Nouvelle juste après son Baptême, dans l’enthousiasme de ce moment lumineux où des cieux ouverts il a reçu l’Esprit et entendu la voix du Père ?
L’Esprit en a décidé autrement en poussant le bienaimé du Père dans la solitude où il doit affronter Satan, combat qu’il mènera durant toute sa vie publique en délivrant tant d’êtres pris en otage par ce même esprit mauvais.
Décidément, l’Evangile n’est pas une euphorie, une pure exaltation. Il mord sur le réel marqué par l’esprit du mal. Il vient en réponse et remède pour l’humanité blessée, en quête de bonheur. De nos jours, comme tout au long de l’histoire, proclamer cette Bonne Nouvelle demande réalisme et clairvoyance pour ne pas être perçu comme “opium du peuple“, mais comme ferment de vie nouvelle à l’œuvre au cœur des hommes.