MT 4, 1-11
1er dimanche de Carême A
« Jésus fut conduit au désert par l’Esprit pour être tenté par le diable »
Il est encore si proche, le moment du Baptême où Jésus avait vu descendre sur lui l’Esprit de Dieu. Pure joie, pure grâce. Il peut donc nous sembler d’autant plus étrange, que ce soit le même Esprit qui le conduit maintenant au désert, dans le bras du tentateur. Au lieu d’entendre la voix du Père l’appeler “Fils bien-aimé“, c’est le diable qui insinue : » Si… Si tu es le Fils de Dieu. Dans sa perversité, il ose s’attaquer au cœur du mystère de sa filiation, au “saint-des saints“ de sa relation au Père. Espace qui a été interdit à Lucifer depuis sa chute. Il lui était de ce fait impossible de voir le ridicule de ses propositions. Comment oser suggérer à Celui qui est Fils, rien que Fils, de jouer au fils par des petits tours de magie ?
En communion avec le Père dans l’Esprit, Jésus profère des paroles fortes, des paroles d’autorité : n’est-il pas le Verbe, la Parole faite chair ? Écoutons-le.