Mt 11,25-30 14e dimanche t.o. A
« Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau léger. »
Une affirmation osée, que l’on attribuerait facilement à un Gourou charlatan… Le joug, cela évoque les bêtes de somme ou, pire, les convois d’esclaves asservis à des maîtres cruels. Et comment associer l’adjectif “léger“ à un fardeau ?
Celui qui prononce ici ces mots pour nous, c’est Jésus, l’envoyé du Père. Lui qui déclare heureux ceux qui pleurent, aime enseigner par de tels renversements de valeur, afin d’ajuster notre regard à la logique du Royaume. Cela n’enlève rien à la dureté de nos existences, mais change notre manière de les traverser : non plus seuls, mais avec Lui qui porte le même fardeau, qui se met sous le même joug à nos côtés. Ne plus subir un destin, mais recevoir la vie comme une promesse.