Lc 18, 9-14
30e dimanche t.o. C
« Deux hommes montèrent au Temple pour prier. »
Deux hommes qui prient en disant chacun : « Mon Dieu ». L’un, fièrement debout, raconte à son Dieu tout le bien qu’il fait. L’autre, n’osant même pas lever les yeux, se tient là, tel qu’il est, en faisant cette humble demande : « Montre-toi favorable au pécheur que je suis ».
On a l’impression qu’ils ne s’adressent pas au même Dieu. Le pharisien a l’air de se présenter devant un jury, sûr d’obtenir une médaille ; le publicain se tient là, tel qu’il est, devant le Seigneur qui est proche du cœur brisé. (cf. Ps 33,19)
Le Dieu dont parle Jésus dans cette parabole n’a que faire de nos vanités ; il se plaît en celui qui s’abaisse, c’est-à-dire qui est vrai devant Lui, comme l’exprime si bien cette prière attribuée à St Vincent de Paul :
« Se tenir doucement devant Dieu, et lui montrer ses besoins, comme un pauvre qui découvre ses plaies… Ainsi tenons-nous en la présence de Dieu. »