Jacqueline Loretan

« Veillez donc, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient.»
Mt 24, 35-44
Ce n’est pas une ambiance de douce lumière où déjà se pointe la joie que nous propose la liturgie de ce 1ᵉʳ dimanche de l’Avent. L’attente n’est pas tournée vers un petit enfant à naître, mais vers l’avènement mystérieux du Fils de l’homme. Pourtant, les deux évènements concernent bien le Christ, le Fils unique du Père, envoyé chez les hommes pour initier l’œuvre du salut qui ne sera achevée qu’à la fin des temps.
Nous en ignorons donc le moment et, à vrai dire, nous ne semblons pas trop pressés d’y arriver.
Car trop d’occupations nous en distraient : « On mangeait et on buvait, on prenait femme et on prenait mari… » et on s’affairait à préparer Noël, pourrions-nous ajouter à notre compte. Un Noël devenu laborieux avec tous ces soucis de cadeaux , décorations, gastronomie et vacances au soleil.
Le risque est grand et de loin pas anodin d’en oublier l’évènement central : La venue du Sauveur, qui est bien plus que le petit enfant souriant dans nos crèches artisanales. Il est le Verbe fait chair, Parole qui nous vient du ciel ; message d’amour en même temps que mise en garde contre la superficialité qui peut nous faire passer à côté de ce qui seul compte: Notre désir de sa venue qui nous tient éveilles, afin de le reconnaître dès maintenant, à chaque fois qu’il nous visite à travers les événements et les rencontres du quotidien.
Sœur Jacqueline
