C’est en voyant Jésus en prière que les disciples ont manifesté le désir d’en apprendre davantage. Ils sont donc prêts à recevoir son enseignement, non pas en théorie, mais par le don direct du premier mot à dire : “Père”. Aucune technique, mais un face-à-face confiant, comme l’enfant parle à son papa.

Jésus, Fils unique et bien-aimé, leur ouvre ainsi l’accès à sa propre relation filiale. Ils pourront parler désormais en toute simplicité avec ce Dieu qui, non seulement porte le nom de Père, mais qui est leur Père. Telle sera la prière des disciples, qui se transmettra de génération en génération, jusqu’à nous.

Il ne va pourtant pas de soi pour tous d’oser cette relation filiale. En fonction de notre vécu, nous le savons, l’image du père peut parfois être négative, froide, voire même anxiogène. Dans la suite du récit, Jésus, nous dépeint à l’aide de brèves paraboles, la bonté du Père céleste qui dépasse infiniment celle des meilleurs papas du monde. Ce Père qui nous fait don de l’Esprit Saint, comme l’affirme si parfaitement Paul, dans sa Lettre aux Galates (4,6) :

« Et voici la preuve que vous êtes des fils : Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs, et cet Esprit crie « Abba ! », c’est-à-dire : Père ! »

Sœur Jacqueline