Dans sa montée vers Jérusalem, de grandes foules font route avec Jésus : mais savent-elles vraiment ce qui l’attend, lui, et ceux qui marchent avec lui ? Une clarification s’impose pour quiconque veut le suivre et devenir son disciple. Car, oui, il s’agit de le préférer à tous les chers proches et de prendre sa croix. C’est une grande entreprise ! Jésus la compare à la construction d’une tour ou à une bataille à mener. On ne s’y engage pas sans s’assurer que l’on aura les moyens d’aller jusqu’au bout.

Pour nous, qui désirons suivre le Christ, conscients de nos limites et de nos faiblesses, ce projet semble disproportionné à nos forces. Et là, simplement, Jésus nous dit de nous asseoir. S’asseoir, simplement. Réfléchir, faire le point. En ouvrant non pas le livre des comptes, mais LE livre, Parole qui est lampe sur la route (Ps 118), et y apprendre que renoncer à tout ce qui nous appartient (v. 33) nous donne une liberté insoupçonnée et la capacité d’aimer tous et chacun comme seulement Dieu sait les aimer. Alors, sans peur, emboîtons-lui le pas.

Sœur Jacqueline