En deuxième partie de l’évangile de ce dimanche, Jésus nous livre une brève parabole où il est question de serviteurs et de leurs conditions de travail à l’époque. Après avoir trimé toute la journée dans les champs, les voici encore de corvée en cuisine et à la table du maître avant de pouvoir enfin se restaurer. Ce qui était considéré comme normal. (Des syndiqués d’aujourd’hui revendiqueraient mieux !)

Or, pour Jésus, cela vaut également pour les disciples qui n’ont pas à rechercher des remerciements, mais à juste à dire: «Nous sommes de simples serviteurs… » ou, dans certaines traductions, « des serviteurs inutiles », ce qui, pour nous, est difficile à admettre. En fait, le mot grec signifie plutôt: « de peu de valeur, de peu d’importance “. 

Jésus, le Serviteur par excellence, nous indique la voie de la gratuité, du bien accompli sans retour sur soi. Servir Dieu devient l’expression de notre amour filial et fraternel. Et si nous cherchons vraiment une récompense, rappelons-nous cette parole de Jésus lors de son discours d’adieu : « Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître. » (Jn 15,15)

Sœur Jacqueline