« N’es-tu pas le Christ ?

Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! »

Devant Pilate, Jésus avait affermi sa royauté (Lc 23,4), et cela lui avait valu des moqueries : manteau “royal“, roseau en guise de sceptre et couronne faite d’épines. Tout au long du récit de Luc, on voit Jésus raillé, méprisé, jusqu’à cette dernière invective venant de son compagnon de supplice: « N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! » Il ne répond pas.

Devant Pilate, Jésus avait affermi sa royauté (Lc 23,4), et cela lui avait valu des moqueries : manteau “royal“, roseau en guise de sceptre et couronne faite d’épines. Tout au long du récit de Luc, on voit Jésus raillé, méprisé, jusqu’à cette dernière invective venant de son compagnon de supplice: « N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! » Il ne répond pas.

Il nous est difficile de reconnaître en cet homme humilié le Roi de l’Univers que la Liturgie nous propose de fêter aujourd’hui. Mais, allons jusqu’au bout du récit, 

où l’autre malfaiteur lui adresse également la parole: « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume. » Cette-fois-ci, Jésus répond, et sa royauté ne fait plus de doute: « Amen, je te le dis : AUJOURD’HUI,  avec moi, tu seras dans le Paradis. »

« Qui peut pardonner les péchés, si ce n'est Dieu seul? » ont demandé les pharisiens lors de la guérison du paralytique. (cf. Lc 5,20-21)

C’est en faisant miséricorde que le Christ manifeste sa royauté. Et son règne approche à chaque fois que la révolte de notre « Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! » se change en un sincère « Souviens-toi de moi ! » Et si nous ouvrons l’oreille intérieure, nous entendrons nous aussi : « AUJOURD’HUI »