Comment dire ou écrire quoi que ce soit du mystère qu’essaie de nommer le  mot “Trinité“ ? Avec la célèbre icône de Roublev, le sommet de justesse et de profondeur a été atteint. Si, par contre, pour cette page, le choix a été fait d’un moulin à eau, c’est en écho au verbe répandre, que Paul utilise en Rm 5,5. Les grands mystiques nous apprennent que Dieu, dans sa constellation de trois en un, se vide constamment de lui-même, comme l’eau passant par le moulin se déverse d’un caisson à l’autre; non pas en circuit fermé et stérile, mais pour produire de l’énergie ! Ainsi l’amour, énergie divine, ne cesse de se déverser du Père au Fils et à l’Esprit, se multipliant en se donnant, jusqu’à déborder dans nos coeurs. 

Etant ainsi intégrés dans la ronde des divines personnes, quelle n’est pas notre joie de reconnaître que notre Dieu n’est pas un être lointain et solitaire, mais pure relation et pauvreté, ne gardant rien pour soi, mais donnant tout, « trouvant ses délices avec les fils des hommes. »(Pr 8,31)

Sœur Jacqueline