Non, ce n’est pas la fête de la Transfiguration (qui a lieu le 6 août), mais l’irruption du visage du Christ en prière, rayonnant de Lumière, qui nous prépare chaque 2ème dimanche du Carême, à la grande Montée vers Jérusalem (Lc 9,51), lieu de son Passage par la mort à la Vie.

Luc situe le récit de la transfiguration entre deux annonces de la Passion : 9,22 et 9,44-45 où il souligne la difficulté des disciples à comprendre : « Mais les disciples ne comprenaient pas cette parole, elle leur était voilée, si bien qu’ils n’en percevaient pas le sens, et ils avaient peur de l’interroger sur cette parole. »

Et nous, est-ce que nous réalisons la folie du mystère, voyant Jésus livré aux hommes, maltraité, tué, avant de ressusciter le troisième jour …? Il ne nous est pas demandé de le comprendre intellectuellement, mais de nous laisser saisir par la démesure de l’amour d’un Dieu qui donne sa vie pour nous afin de nous entraîner avec lui dans sa sa gloire.

Puisse le Carême être ce “temps favorable“ où mûrit dans la secrète prière le fruit de notre gratitude:

Le pas à pas concret à la suite de Jésus en réponse d’amour.

Sœur Jacqueline