Personne parmi nous n’est à l’abri du découragement lorsque sa prière ne semble pas être exaucée dans les délais. Le Christ le savait bien et, au lieu de faire la morale à ses disciples, il leur raconte une histoire* facile à visualiser :

Sur scène, deux protagonistes : – Un juge détestable qui va être hué par le public, – et une veuve admirable que tous applaudiront. Et pourquoi ? Pour son sans gêne et son entêtement à obtenir justice de ce magistrat que cela agace au plus haut point.

Surviennent alors deux petits mots-pivots : « même si ». En effet, même si le juge n’avait à priori aucune envie de contenter cette veuve, il arrive à un point où il n’a plus qu’une seule envie : que ce cirque s’arrête !

Et alors, toute cette mise en scène uniquement pour nous convaincre qu’il faut  prier avec persévérance ? Certes, et même davantage : la parabole doit nous conduire à une prière de FOI, puisque notre Dieu n’est pas comme ce juge, mais il est le Père aimant qui désire entrer en relation de confiance avec ceux qui le prient. De cette confiance naîtra la foi qu’il guette afin de pouvoir nous exaucer “bien vite”. Ce qui se comprend relativement à notre propre notion du temps !

Le Seigneur, lui, qui sait réellement ce qui est bon pour nous, choisira le moment propice pour nous combler infiniment au-delà de nos rêves.

Sœur Jacqueline