Aimer les gens qui nous sont indifférents ou peu sympathiques, c’est déjà considérable.

Mais Jésus demande à ses disciples d’aimer leurs ennemis, de leur faire du bien, de prier pour eux. Et là, comme si ce n’étais pas assez explicite, le texte saute du “vous“ au “tu“.

A celui qui te frappe, te prend, te réclame…Chacun est donc concerné personnellement. L’AMOUR DES ENNEMIS, voilà le grand écart entre être correct et être, comme le Père, miséricordieux. Oui, tout ce que Jésus enseigne là, il le “copie“ sur son Père qu’il nous présente comme étant aussi le nôtre. - Ce Père, qui est bon pour les méchants et les ingrats, il ne condamne pas, ne juge pas, mais il pardonne. En plus de l’amour des ennemis, c’est le pardon* qui paraît si difficile d’accès aux disciples débutants que nous sommes.

Mais, ce qui est fabuleux, c’est que la miséricorde infiniment patiente du Père comprend cela et nous dit:

« Vas-y pas à pas. »

*Le terme grec ἀφίηµι (aphiemi) peut être traduit en français par : laisser faire, ne pas résister, abandonner la cause…Ce qui éclaire les exemples donnés par Jésus plus haut.»

Soeur Jacqueline