En ce dimanche, la liturgie donne priorité à la fête de la dédicace de la basilique du Latran, soulignant l’importance de nos lieux de prière pour notre vie de foi. Nous l’avons tous expérimenté : la Beauté nous porte à la louange et nous rend meilleurs alors que la laideur abîme quelque chose au-dedans de nous.Le texte choisi pour cette fête se trouve au tout début de l’Evangile de Jean. Jésus, arrivant de Galilée, a dû encaisser le choc de voir le lieu saint transformé en marché aux bestiaux, en “maison de commerce“. Nous connaissons sa réaction.

En quoi cet Evangile peut-il nous concerner aujourd’hui, où dans nos églises, il y a tout au plus quelques cartes et objets de piété à acheter ?

Nous l’avons compris : le vrai sanctuaire dont parle Jésus, c’est son Corps, passé par la mort (détruit)) et ressuscité (relevé) le 3e jour. Entraîné dans le sillage pascal du Christ, Paul nous en rappelle les conséquences : 

« Ne savez-vous pas que vous êtes un sanctuaire de Dieu,
et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? » (1 Co 6,19) 

Donc, cette fête de la dédicace n’exalte pas d’abord les murs de pierre, mais les demeures de chair où Dieu désire habiter pour se laisser rencontrer par le priant. Maurice Zundel l’affirme en s’exclamant: 

« Le vrai sanctuaire, c’est l’homme, c’est l’homme ! »

Sœur Jacqueline