Cette année, le 2 novembre tombe sur un dimanche, avec des lectures au choix. Nous avons opté pour l’épisode où Marthe se rend au tombeau de son frère Lazare, en Jean 11,17-27. Marthe exprime sa révolte, tout en essayant d’être raisonnable : « Je sais… », dit-elle. Mais pour que son savoir devienne un croire, il faudra la parole solennelle et personnelle de Jésus : « Moi, JE SUIS la résurrection et la vie, quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » - « Oui, Seigneur, je crois ».

Qu’en est-il pour nous, lorsque, à la tombe d’un être cher, cette révolte nous prend ? A qui l’exprimer, et à quoi bon ? Ce n’est pas notre savoir théorique du catéchisme, ni la récitation du Credo, qui vont rendre moins abstraite la notion de “ressusciter d’entre les morts”. Ce ne pourra être que la confiance en la Parole vivante, maintes fois retournée dans notre cœur, qui, sans rien changer à la situation, pourra faire naître et grandir en nous un horizon, une espérance, même ténue.

Et surtout, ne restons pas seuls au cimetière : allons vers les vivants, qui, eux aussi, méritent une visite et un bouquet de fleurs.

Sœur Jacqueline