« Heureux, vous…/ Quel malheur pour vous… » Ainsi sonnent les Béatitudes dans Luc. Contrastées et bien implantées dans la vie concrète, matérielle de ceux qui écoutent la prédication de Jésus. Donc nous, en ce dimanche. Parler du bonheur n’est pas chose facile. Jésus le dépeint sur fond sombre, comme pour mieux le faire ressortir. Si cela peut frapper les auditeurs, combien plus encore la nature de ce bonheur et de ce malheur évoqués par Jésus. Qui donc rêve d’être heureux en étant pauvre, affamé, diffamé ? Dans l’ancien Testament, la richesse matérielle était signe de la faveur de Dieu accordé au juste. Tout bascule avec la nouveauté du message de Jésus. Comment entrer dans cette logique ? - En suivant Celui qui s’est fait pauvre, qui s’est fait détester pour avoir pris le parti des petits et des humbles, et avoir dénoncé l’hypocrisie des grands. Ils l’ont crucifié, Dieu l’a ressuscité!

Oui, il nous faut voir plus loin; notre vie ne sera accomplie que de l’autre côté, dans le royaume de Dieu, quand nous l'aurons entendu nous dire: « J’avais faim, vous m’avez donné à manger, j’avais soif…»

C’est ce que nous aurons fait de nos richesses et privilèges  qui deviendra pour nous  bonheur ou malheur éternel,  tristesse ou joie dès ici-bas.