
Jacqueline Loretan

ASSOMPTION / DORMITION DE LA VIERGE MARIE
1 Co 15, 20-27a
Alors que pour l’Eglise d’Occident, Marie est directement élevée au ciel “corps-et-âme”, l’Eglise d’Orient développe une longue liturgie : lorsque sa Mère s’endort dans la mort, le Christ vient recueillir son âme et l’emmène au ciel ; une fois les rites funéraires accomplis, les anges se chargent d’y amener aussi son corps où il s’unira de nouveau à l’âme. Lenteur orientale, speed occidental ; Assomption ou Dormition - qui a raison ? La question n’est pas là, puisque aucune source scripturaire n’en témoigne. Cette fête du 15 août, devenue si populaire, a le beau rôle de consolider notre foi en la résurrection de la chair, terme herméneutique du Credo que nous récitons sans savoir l’expliquer…
L’intuition des croyants, qui souvent précède la proclamation officielle d’une vérité de foi, a toujours pressenti que le corps de Marie, en qui le Verbe a pris chair, ne pouvait connaître la corruption. En elle s’ouvre pour nous cette merveilleuse espérance que rien, absolument rien de ce que nous aurons accompli de bien dans notre corps ne sera perdu ; tout sera recueilli pour demeurer en vie éternelle.
« De même que tous les hommes meurent en Adam,de même c’est dans le Christ que tous recevront la vie. »